Découvrez l’un des portraits de nos adhérent·e·s réalisés par les stagiaires formées au métier du conseil professionnel en insertion au CIPECMA dans le cadre du Forum annuel de l’ESS 2024.

Nous rencontrons aujourd’hui Karine-Rose CEVER. Karine-Rose est entrepreneuse indépendante en accompagnement à la communication non violente, et organisatrice de cercles restauratifs (cercles de parole).
« Je crois être celle que j’avais envie d’être » – Karine-Rose
Karine-Rose a été 25 ans dans l’éducation nationale en tant qu’enseignante et conseillère pédagogique. En parallèle, il y a environ 10 ans, elle s’est tout naturellement formée à la communication non violente parce qu’il y avait des conflits autour d’elle.
« Je forme pour apporter de la clarté (…), il y a eu un véritable déclic pour moi : un avant et un après ».
Elle exerce également quotidiennement en tant que facilitatrice de cercles restauratifs en milieu familial, associatif, institutionnel et en habitat partagé. Le Cercle Restauratif constitue un espace inclusif, propice à l’expression des émotions et des ressentis de chaque participant, que ce soit en famille, au travail, au sein d’une association, ou dans tout groupe. Ce cadre favorise le rétablissement des liens et la paix, tout en facilitant une écoute authentique entre les personnes impliquées. Chacun peut ainsi se sentir véritablement entendu, ce qui permet d’aboutir à des accords respectueux du bien-être de tous. Elle les a expérimentés dans l’éducation nationale, auprès des enfants en créant un espace d’écoute dans sa classe, des parents, des adultes périscolaires.
Le sens de sa vie c’est de pouvoir vivre et être autonome mais aussi de contribuer à la société. Elle souhaite une société plus douce, plus paisible pour le plus grand nombre. Elle évoque la souffrance et le besoin d’écoute dans la société d’aujourd’hui.
Aujourd’hui, Karine-Rose a choisi le statut d’entrepreneuse indépendante. Elle entame sa troisième année de guidance. Elle aime utiliser le terme « Accompagner ».
Elle s’est formée à la systémie, c’est-à-dire tenir compte de l’individu au sein d’un système. Il s’agit pour elle de compléter son approche afin de pouvoir encore mieux répondre aux besoins des personnes. « Ce n’était pas prévu, mais au fil des formations des gens m’ont dit : ce que tu proposes dans tes formations c’est presque thérapeutique ». Elle aime les petits groupes et admet que ce qui s’y passe est assez étonnant.
Elle a rejoint le réseau du Pôle ESS Vendée, il y a 2 ans. Ce sont les valeurs de l’ESS qui lui importent, être un soutien aux autres. Elle précise, qu’elle a fait de belles rencontres, des rencontres de personnes d’une grande diversité et complémentarité dans les différents domaines dans lesquelles elle intervient.
Les mots qui clôturent l’entretien sont : « En parallèle, je propose des conférences, ça a du sens pour moi de travailler et de ne pas être seule. Prendre de la hauteur par rapport à ce que je fais pour faire un pas de côté. » Ces conférences sont des conférences interactives réalisées avec un collègue comédien, Simon HOUDIN. Elles sont adaptées à la demande des personnes. Celles réalisées à ce jour étaient sur les thèmes du harcèlement, l’intimidation, l’exclusion, les moqueries et dernièrement sur les violences sexuelles, et prochainement sur la fin de vie, la mort.
